La quat de couv :
Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d’Orsay. Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s’effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues. Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver. Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté.
Extraits :
« Peut-on se soigner en se confiant à un tableau ? On parle bien d’art-thérapie, de créer pour exprimer son malaise, pour se comprendre à travers les intuitions de l’inspiration. Mais c’était différent. Pour Antoine, la contemplation de la beauté était un pansement sur la laideur. Il en avait toujours été ainsi. Quand il se sentait mal, il allait se promener dans un musée. Le merveilleux demeurait la meilleure arme contre la fragilité. »
« L'absurde est toujours voisin du désir. »
« Les vies d'artistes sont souvent jalonnées de rencontres avec des hommes et des femmes qui ont digéré leur frustration créative pour se dévouer entièrement aux autres. Il y a une beauté dans la transmission. »
« En se laissant dériver vers ce désir de savoir,
Antoine dû admettre qu'il n'était pas mort.
La curiosité délimite le monde des vivants et celui des ombres. »
« Quand deux personnes se comprennent, on dit qu'elles partent la même langue. Non pas une langue que l'on pourrait apprendre mais une langue qui repose sur une connivence intellectuelle ou une affinité émotionnelle. Cette langue est d'ailleurs souvent composée de silences. »
Et aussi :
Du Même auteur :
Et bien sur allez faire un tour au musée.....
A mon humble avis :
Roman subtil et délicat, qui pose des questions sur le sens de la beauté et du silence..... Le pitch est clairement défini dès le départ, puis peu à peu les personnages se greffent à l'histoire qui devient de plus en plus complexe. Les protagonistes, tous habités par une douleur, la fluidité de l'écriture, la qualité du sujet, font de ce roman un bien bel ouvrage. On se retrouve avec une double histoire bouleversante, où l'art et la peinture ont une place de choix. A mon humble avis, courez vite l'acheter, le voler ou l'emprunter ….