Chicago. Valentin et Raymond sont deux amis prêts à faire une affaire avec des dealers, mais Valentin entrainé par Raymond refuse de tremper dans cette magouille.
Dix ans plus tard, alors que Valentin vit à Buenos aires et qu’il a suivi un bon chemin en intégrant « la frontiera », puis en travaillant comme détective et garde du corps pour une agence de détective dirigée par Facundo un juif argentin aux multiples relations. Il rencontre par hasard son ami Raymond qui lui a suivi un toute autre chemin entre banditisme et religion. Raymond converti à l’islam, et qui fréquente cette nébuleuse, mi-religieuse mi « bandito ». Rencontre fortuite ou coup prémédité par le Raymond calculateur ? là question se pose quand un attentat dans un centre commercial du quartier juif de Buenos aire fait des centaines de mort, et en plus de tout cela un appel intercepté sur l’ancien téléphone de Valentin fait de lui un suspect, et pour cause cet appel vient d’un numéro donné par Raymond. Pour Valentin ce n’est peut être pas un hasard ? Et si son viel ami était mêlé à cette sombre affaire?. La chasse à l’homme commence avec l’aide de la belle policière française Fatima . Mais comment tout cela va ce terminer !
Les personnages:
Valentin Pescatore, héros de « Triple Crossing », homme blessé qui se doit trouver son chemin entre la fidélité à un ami et son « honnêteté ».
Raymond le charmeur, aux multiples facettes, chanteur embobineur de première, religieux fanatique ou simplement racaille de haut niveau.
L’agent français Fatima Belhaj, qui va devenir un élément fort de cette chasse à l’homme.
Et plein d’autres à découvrir.
Et aussi :
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Cafetín de Buenos Aires
Ses épaules dansaient au rythme du célèbre tango diffusé par la radio : Cafetín de Buenos Aires. -
Backstreets
– Backstreets. Super chanson.
Il entonna la mélodie en même temps que Springsteen. Son groupe de rock avait fait d’assez bonnes reprises du Boss. Raymond avait eu une période d’adulation pour le chanteur, durant laquelle il jouait à fond sur leur très légère ressemblance. -
Todos Tenemos un Amor
Todos Tenemos un Amor de La Mosca. Un air joyeux, débordant de cuivres et de percussions -
Evil Ways
Il se revoyait téléchargeant une sonnerie : le refrain de Evil Ways par Santana. Un souvenir de l’époque où il vivait avec Isabel. Le soir, en rentrant du travail, il lui fredonnait souvent pour plaisanter le passage sur la maison sombre et les casseroles froides. -
Cambalache
– Mieux vaut éviter d’échanger des documents. Vous avez bien fait de venir me voir. Je transmettrai ces données aux agents compétents. L’enquête est ralentie et faussée par les différents intérêts en jeu. Les polices fédérale et provinciale sont toutes deux impliquées à un niveau ou un autre. Quant aux dirigeants, ils doivent tenir compte de problèmes de politique intérieure et extérieure. Un vrai cambalache.
Pescatore traduisit pour Behlaj :
– C’est un tango qui parle de la corruption omniprésente, à cause de laquelle on a du mal à distinguer les escrocs de ceux qui ne le sont pas -
Sophisticated Lady
– Je viens de rencontrer sa copine de Buenos Aires, Florencia. Tu la connais ? Grosse, vieille, moche. Mais elle doit être plus douée que toi au lit, parce qu’il n’arrive pas à se passer d’elle. Il était encore là-bas pour se la taper il y a quelques semaines, juste avant les attentats. Raymond adore lui chanter la sérénade. Sophisticated Lady. Très romantique, non ? Est-ce qu’il chante pour toi aussi ?
– Je n’ai rien à vous dire. -
Les brigands
Biondani sortit du véhicule. Belhaj demanda :
– Des opérettes ? Comme Les Brigands d’Offenbach ?
– Pas exactement, non… -
Ansiedad
Un mec super ! s’exclama Nestor, l’accordéoniste, en rejetant ses longs cheveux vers l’arrière. Il nous faisait rire avec ses imitations. Bocha, tu te souviens quand il reprenait Nat King Cole ? Ansiedad ? -
Heart Won’t Tell a Lie
Pescatore crut reconnaître les premiers accords de guitare de Heart Won’t Tell a Lie de Los Lonely Boys. Il avait découvert les frères Garza, un trio texan, à l’époque où il bossait à la Frontalière. Il eut le mal du pays en repensant à San Diego. Là-bas, à l’époque, il ressentait la même chose en pensant à Chicago. Et visiblement, une nouvelle ville allait s’ajouter à la liste. -
Gibraltar
Elle lui tendit ses écouteurs.
– La chanson s’appelle Gibraltar.
– Cool, déclara-t-il après quelques mesures. Avec ce piano et ces percus, on dirait du jazz spoken-word.
– C’est à propos d’un jeune homme sur le détroit de Gibraltar.
– Ouais, je crois que j’ai saisi. Un jeune Noir, qui passe par différents états. D’abord il pleure, après il chante dans un bar, c’est ça ? Et après il hurle comme un fou. Il est heureux. Il part pour le merveilleux royaume du Maroc. -
Angelina
– Un bourreau des cœurs, oui. Il draguait toujours les serveuses. Pour lui, c’était un jeu. Dès qu’elles étaient un minimum jolies, il leur débitait son baratin et leur chantait Angelina de Louis Prima. -
El Baile del Sua-Sua
Yennifer avait trouvé une chaîne de clips. Soudain, elle poussa un cri de joie en reconnaissant une de ses chansons préférées : El Baile del Sua-Sua par Kinito Mendez. Elle se mit à danser le merengue comme les Dominicaines sensuelles qui ondulaient à l’écran, chantant à l’unisson : « Divise ton corps en deux. En haut, tu ne bouges pas. Et en bas, ça fait sua-sua-sua. » -
How Blue Can You Get
Un jour, on a écouté de la musique dans ma voiture – je suis un grand fan de blues. Raymond s’y connaissait aussi. La fois d’après, il m’a offert un enregistrement live de B.B. King à Chicago. Un classique : How Blue Can You Get ? -
Champs-Élysées
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La Bataille d’Alger
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Jour de Paye – bis
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Direction Chicago
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This Masquerade
– Un jour, je lui ai chanté This Masquerade, expliqua Ray. Depuis, elle écoute George Benson toute la journée -
Ya no me acuerdo
Ya no me acuerdo était une balade du duo Estopa, deux frères originaires d’une ville ouvrière proche de Barcelone. Un air tendre, mélancolique. En Argentine, il l’avait souvent écoutée en pensant à Isabel Puente – quand il se demandait si elle était aussi seule à Washington que lui à Buenos Aires, si elle luttait elle aussi contre l’envie de lui téléphoner, de lui écrire ou de sauter dans un avion pour mettre fin à ce silence, à cette solitude. -
My Rifle, My Pony and Me
Raymond sourit et se mit à chanter My Rifle, My Pony and Me, la chanson du film. Son imitation du beau timbre de baryton de Dean Martin, à mi-chemin entre le Rital et le cow-boy, s’était encore améliorée avec le temps -
Adam Raised a Cain
C’était un e-mail de quatre mots : Adam Raised a Cain – « Adam engendra Caïn », ou « Adam piqua une crise », selon les traductions. Le titre d’un vieux tube de Springsteen qu’ils avaient choisi comme code.
Qui sait ou se trouve « La triple frontière ».
La Triple frontière est la frontière qui sépare le Paraguay (Ciudad del Este), le Brésil (Foz do Iguaçu) et l'Argentine (Puerto Iguazú).
A lire sûrement « Triple crossing « du même auteur.
Buenos-Aires, une ville à découvrir.
Rappelons-nous des attentats sur le sol Argentin:
L'attentat de l'AMIA est une attaque à la voiture piégée qui eut lieu le 18 juillet 1994 et a détruit un bâtiment abritant plusieurs associations ou organisations juives (dont l'Association mutuelle israélite argentine AMIA), faisant 84 morts1 et 230 blessés à Buenos Aires.
A lire peut-être « le Vrai visage des terroristes » de Marc Sageman
« Are we Rome » , sur la décadence des Etats Unis .
A mon humble avis :
On entre dans l’histoire avec une facilité déconcertante. Au vu de cette sombre actualité (24 septembre 2014). On plonge tout de suite dans ce milieu entre banditisme et fanatisme qui prend pour prétexte une certaine religion pour défendre des intérêts loin d’être purs. C’est là le talent de cet auteur que de faire découvrir au citoyen lambda, un autre monde avec d’autres règles et d’autres ambitions. Fourmillant d’informations sur une géopolitique assez éloignée de nous (Continent Sud Américain) . On est happé par cette histoire qui fait voyager d’une autre manière et nous rappelle la dure réalité du monde.
Direction les fous de Dieu, barbus et autres mafieux déguisés en religieux, sombres fêlés qui salissent leur propre religion. Un petit tour vers les officines douteuses qui sont des pompes à fric pour les rats profiteurs, tout cela sous le haut contrôle d’états démocratiques. Bienvenue chez les barbares sur la « bestiaplaneta ».
A lire absolument.
( Décidemment les Editions Liana Levy ne nous offrent que des ouvrages de qualité, Merçi )
Signé Pierre …..